IMANY

« J’ai toujours aimé chanter, j’ai longtemps pensé que ce n’était pas pour moi ! » Si Imany a trouvé sa voie sur le tard, la jeune fille née à Martigues en 1979 et qui a grandi aux sons du hip-hop a depuis parcouru un bon bout de chemin, en prenant le temps de choisir le bon tempo. En 2011, l’opus The Shape Of A Broken Heart annonce le début d’une irrésistible ascension vers les sommets, porté par un titre prémonitoire, « You Will Never Know ». Imany a depuis tracé son sillon entre soul folk et blues rock. Sans forcer, elle a su imposer son style, une mélancolie rageuse, une voix incomparable, des textes aiguisés sur l’expérience d’une vie. Sept ans et 600 concerts plus tard, son second album The Wrong Kind Of War resta fidèle au cap esthétique qu’elle s’était fixé : se jouer des frontières stylistiques. Un succès qui l’installa définitivement au sommet.

« Être artiste, c’est un privilège, un privilège qui vient avec des responsabilités. » Les engagements de l’artiste se révèlent non seulement à travers sa musique mais également via ses actions sur le terrain. Loin de se contenter de dénoncer, Imany met son nom au service de causes. Elle est ainsi l’ambassadrice de l’association EndoMIND pour la lutte contre l’endométriose. « Ce n’est pas qu’une cause féministe, c’est une cause humaniste qui concerne nos mères, nos sœurs, nos femmes, nos collègues de travail, nos meilleures amies à qui l’on nie le droit à une vie normale. » Invitée par Patti Smith, Imany a aussi participé à plusieurs concerts aux États-Unis contre le changement climatique : « Le déni dans lequel on vit risque de tous nous enterrer ! Il faut se lever, se battre, ne pas tout accepter, tête baissée. »