





Un théâtre de la simplicité, où la place est donnée à la langue de Molière, si belle et si vive, et au jeu d’une troupe de très grands comédiens.
C’est une histoire d’amours contrariés. Celles de deux fils de famille fortunées, Octave et Léandre, amoureux de Hyacinte et Zerbinette, mais que leurs vieux pères veulent marier à d’autres. Les deux jeunes gens paniqués demandent alors de l’aide à Skapin, personnage ambigu au probable passé de « délinquant ». Naviguant dans les différentes sphères sociales avec aisance, Skapin est profondément humain, subversif et il maîtrise la langue à la perfection. Avec lui, tout va vite et son discours est émaillé de réflexions à double sens.
Justement, c’est cette langue de Molière, vive, belle et pleine de malice, que souhaitent tant mettre à l’honneur Claude Brozzoni et sa troupe de comédiens. Dans une scénographie simple et légère, Skapin a le souffle, l’énergie et le rire des origines italiennes du metteur en scène. Il est burlesque, parfois même grossier, et pourtant, il ne cesse de surprendre. Il nous dit que le monde est éternel et plein d’ambivalences et de complexités. Il est un funambule qui marche sur le fil, en constante vigilance…
« J’ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d’esprit, de ces galanteries ingénieuses à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies. » Skapin
Mise en scène : Claude Brozzoni
Avec Francisco Gil (Argante), Christian Lucas (Géronte), Romain Blanchard (Octave), Zacharie Féron (Léandre, Nérine et Molière, Stéphane Peyran (Skapin), Christophe Truchi (Silvestre), Cyrielle Rayet (Zerbinette) et Loulou Hanssen (Hyacinthe et Carla)