
Cette fois-ci, la chorégraphe Raphaëlle Boitel a décidé de la faire courte, en mettant en scène deux portraits de femmes en clair-obscur, dans un diptyque acrobatique et percutant. Petits mais costauds.
Elle en avait certainement plein le dos pour avoir imaginé La Bête noire, ce solo métaphorique des contorsions de l’âme dans un corps en bataille. Ce dos n’est plus celui de Raphaëlle Boitel, qui fut en son temps contorsionniste, mais bien celui de Vassiliki Rossillion que l’acrobate tord dans tous les sens sur les 24 marches d’un escalier quasi-vertébral. Même lutte intérieure chez Edith, jeune femme attendrissante et lumineuse incarnée par Fleuriane Cornet, La Petite Reine du vélo acrobatique, dont la vie tourne en rond sous l’emprise toxique d’un homme qu’elle cherche à fuir au risque de chuter. Dans ces deux portraits de femme superbement mis en lumière par Tristan Baudouin, le corps est à l’ouvrage, imprimant dans sa chair, les doutes, les blessures, le chaos de la vie. L’espoir aussi.
Vidéos
Tarif C
(voir conditions)
Durée : 1h10
Mardi 24 mars à 20h
Mercredi 25 mars à 20h
La Lucarne, Arradon
Mise en scène et chorégraphie : Raphaëlle Boitel | Avec Vassiliki Rossillion (La Bête Noire) | Avec Fleuriane Cornet (Petite Reine)
« Ces portraits saisissants d’humanité reflètent notre diversité. S’y dessinent le contour de nos états d’âme, nos rêves, nos traumatismes et moments de grâce, nos choix et contradictions. » LES TROIS COUPS